Cela fait longtemps que l’on a observé un déclin de la biodiversité, causé par les impacts des activités humaines. Comme le montrent les rapports récents du MEA (qui a produit en 2005 un rapport faisant l’état des lieux des écosystèmes et de la biodiversité et de leurs liens avec le bien-être humain) ou encore de la TEEB en 2007 (The Economics of Ecosystems and Biodiversity), l’érosion de la biodiversité s’accélère et cela se traduit notamment par une diminution à venir du bien-être humain. Nous sommes entrés dans la 6ème grande crise d’extinction des espèces vivantes (la dernière ayant causé la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années).
Ce que nous enseignent les rapports MEA & TEEB :
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60% des services écosystémiques mondiaux sont dégradés
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20% des récifs de corail de la planète ont disparu et plus de 20% sont dégradés
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35% des forêts de mangrove ont disparu
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Le prélèvement d’eau dans les fleuves, rivières et lacs a doublé depuis 1960
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25% de la superficie terrestre est exploitée et érodée par les cultures ou l’élevage
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La moitié des espèces végétales et animales connues aujourd’hui pourraient avoir disparu d’ici à la fin du siècle
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Le coût de l’érosion de la biodiversité est de 7% du PIB mondial
La disparition des espèces et de dégradation des écosystèmes a atteint un niveau préoccupant. L’ensemble des acteurs de la société doit en prendre conscience, que ce soit les citoyens, les institutions publiques et les entreprises privées.
Les relations existantes entre une entreprise et la biodiversité se situent à deux niveaux : d’une part, il y a les impacts de l’activité d’une entreprise sur les écosystèmes, mais aussi d’autre part des situations de dépendance des activités économiques à la biodiversité. Il s’agit donc d’une relation d’interdépendance, directe et indirecte, qui doit inciter les entreprises à s’engager pour la diversité biologique.