La biodiversité est un terme qui a fait sa place dans le paysage du développement durable notamment au cours des dernières années, suite à l’année 2010 qui a été désignée par l’assemblée générale de l’ONU « année internationale de la biodiversité ». Son histoire est pourtant un peu plus ancienne, ce terme ayant été inventé en 1985 comme étant la contraction de « diversité biologique ».
Il désigne ainsi l’ensemble du monde vivant, dans sa diversité la plus large. On parle généralement de 3 niveaux : la diversité génétique, qui représente la diversité des individus au sein d’une espèce ; la diversité spécifique, qui désigne la diversité des espèces vivantes ; et enfin la diversité écosystémique, qui désigne les différents écosystèmes (forêts, zones humides, prairies, océans, etc.) constitués donc de différentes espèces et surtout des interactions entre celles-ci.
En effet, l’ensemble des espèces vivantes interagissent entre elles. Nous pouvons observer des relations de prédation, des relations de compétition (par exemple pour accéder à une ressource, un milieu ou un partenaire), mais aussi énormément de relations de coopération (exemple connu des plantes qui fournissent aux abeilles un nectar pour les nourrir, en échange ces dernières disséminent le pollen qui permet ainsi à la fleur de se reproduire).
Nous rappelons que l’humain fait intégralement partie de la biodiversité. Il est en interaction directe et indirecte avec un grand nombre d’espèces vivantes. Les écosystèmes produisent un certain nombre de biens et services dont l’humain retire un bénéfice : on parle des services écosystémiques. Ce sont par exemple la production de bois par les forêts, la production de poissons par les océans ou lacs, la capacité des sols à filtrer et purifier l’eau, la régulation climatique faite par certains écosystèmes, la capacité d’une barrière de corail à atténuer la force des vagues ou encore la pollinisation faite par les insectes… Cette approche a notamment été développée par le MEA (Millenium Ecosystem Assessment, 2005), un regroupement de 1360 experts internationaux.
La biodiversité est donc le moteur du système vivant planétaire et cette diversité est aussi un formidable potentiel d’adaptation aux changements globaux. Aujourd’hui, nous ne connaissons qu’une petite partie des espèces vivantes, et pourtant grâce à cela, nous avons pu développer l’agriculture, trouver des médicaments, nous inspirer du fonctionnement de certaines espèces pour innover ; qui sait ce que la biodiversité peut receler comme secret pour l’avenir… c’est donc également notre assurance vie !