L’évaluation économique des services écosystémiques est la traduction dans un langage compréhensible par le monde économique des avantages tirés par les sociétés humaines de la nature.
Cette traduction a des applications dans plusieurs domaines : évaluation des meilleures variantes pour un projet, facilitation de la compensation, quantification des coûts écosystémiques d’un projet, … Mais, de nombreuses voix s’élèvent contre l’utilisation de cet outil en raison de son approximation. D’autres critiques soulèvent le fait qu’en donnant un prix à la nature, il devient possible d’acheter le droit à la détruire, ce phénomène est appelé license to trash. Enfin, certains soulèvent l’inutilité de telles évaluations face aux montants calculés lorsque les bénéfices sont calculés à l’échelle mondiale : que signifie réellement que les pollinisateurs représentent 153 milliards d’euros de l’économie mondiale ?
Plusieurs méthodes ont été mises au point pour évaluer la valeur des services rendus par les écosystèmes : l’évaluation contingente, la méthode des prix hédonistes, l’évaluation à la valeur du marché, et bien d’autres.
À l’échelle internationale, c’est le rapport The Economics of Ecosystems and Biodiversity publié par l’économiste Pavan Sukhdev qui a lancé les démarches d’évaluation économiques des services écosystémiques, à la suite de la parution du Millenium Ecosystem Assessment.
Des démarches de niveau national se lancent dans plusieurs pays. En France, c’est la démarche EFESE (Evaluation Française des Écosystèmes et des Services Écosystémiques) qui a pour mission d’évaluer économiquement plusieurs services à l’échelle du territoire français. Les travaux sont actuellement en cours.