S’inspirer du vivant et penser les impacts de nos produits dès leur création.
Le bio-mimétisme est « une démarche d’innovation, qui fait appel au transfert et à l’adaptation des principes et stratégies élaborés par les organismes vivants et les écosystèmes, afin de produire des biens et des services de manière durable, et rendre les sociétés humaines compatibles avec la biosphère1. » Les exemples de conception de produits inspirés par les sytèmes naturels sont nombreux : le velcro, inspiré des fruits de bardane ou encore le shinkansen, TGV japonais dont la forme s’inspire du bec du canard. Ces deux exemples ne rentrent pas dans la définition stricte du bio-mimétisme, dans le sens où ils n’ont pas permis de produire des biens ou service de manière durable.
En revanche, la construction du bâtiment de l’Eastgate Centre à Harare au Zimbabwe qui s’inspire des termitières pour son système de climatisation en est un bon exemple. Ce système a permis une réduction des consommations énergétiques du bâtiment de 35% pour le chauffage, l’aération et la climatisation par la mise en place de systèmes de ventilation passive. Cela permet une amélioration du confort des usagers : la température reste supportable dans le bâtiment même en cas de coupure d’électricité, ainsi qu’une réduction de l’impact environnemental du bâtiment. En effet, la diminution des consommations en énergie implique une moindre utilisation de ressources minières (charbon, pétrole, uranium), et donc un moindre impact de ces activités sur la biosphère ainsi qu’une réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce qui a un impact positif fort sur la biodiversité.
L’éco-conception est aussi un des pilliers de l’économie circulaire : le principe est de réfléchir aux impacts environnementaux négatifs d’un produit à chaque étape de son cycle de vie (matière première, production, utilisation, durée de vie, réparation, recyclage) et les minimiser voire les supprimer lors de sa conception. Cette approche se base sur des outils comme l’analyse de cycle de vie (ACV), et ont pour but de limiter les impacts environnementaux des biens de consommation. Cette approche permet de limiter les impacts sur la biosphère, car une réduction des impacts environnementaux conduit à une réduction des impacts sur la biodiversité. Par exemple, l’utilisation de ressource biosourcées, exploitées de façon durable implique une diminution de l’impact des extractions de matière première (extraction minière, production agricole intensive, …), le potentiel de recyclabilité permet de limiter l’impact du retraitement des déchets (incinération, impact élevé de la séparation des composants).
Ces produits éco-conçus peuvent être des produits « classiques », comme la machine à café Ek’Oh de Malongo, fabriquée avec des matériaux résistants et recyclables. Elle est facilement réparable et démontable en fin de vie et est économe en énergie. Mais, l’éco-conception peut également être appliquée à des services, comme le service Conso’localisation de la CAMIF, qui permet au consommateur de choisir son produit en fonction du lieu de fabrication et d’en savoir plus sur son fabricant et sa démarche d’éco-conception.