La biodiversité constitue la fraction vivante de l’environnement. En tant que telle, elle est impactée par les effets du changement climatique mais peut également constituer une voie d’atténuation et d’adaptation à ses conséquences.
Le réchauffement climatique a des impacts directs sur le vivant, ces effets sont liés à la modification de la répartition des espèces. En effet, des observations ont montré que les espèces ont tendance à monter en altitude ou a se déplacer vers les latitudes plus septentrionales afin d’échapper à l’augmentation des températures.
Le changement climatique impacte aussi la biodiversité en accentuant les conséquences des pressions déjà existantes. Par exemple, la légère diminution de l’intensité des périodes de gel à permis au dendroctone du pin de proliférer au Canada. Cette prolifération a entraîné un dépérissement des forêts, ce qui a conduit à une augmentation des températures dans les boisements, qui favorise la prolifération des dendroctones. Cet exemple illustre donc également le problème de réaction en chaîne et de point de basculement.
Les réactions de l’homme face au réchauffement peuvent également contribuer à accentuer les pressions sur le vivant. L’ouverture du passage du nord qui permettra d’atteindre l’Asie depuis l’Europe sans passer par le canal de Suez risque d’avoir des effets importants sur les écosystèmes arctiques.
À l’inverse, la biodiversité représente un potentiel important de solutions pour l’adaptation au changement climatique. Par exemple, les réserves génétiques présentes dans les écosystèmes naturels représentent probablement l’avenir de nos productions agricoles.
En terme d’atténuation des effets du changement climatique, la biodiversité a également son rôle à jouer : les îlots de chaleur urbain peuvent être grandement réduits par la végétalisation des villes, la restauration des zones humides représente une opportunité intéressante de mettre en place des réserves d’eau naturelles, à même d’atténuer l’effet des sécheresses, …